Il était une fois, un petit garçon nommé Émile qui adorait essayer de nouvelles choses. Il aimait dessiner, jouer avec ses jouets, et surtout, il adorait les puzzles ! Un jour, il décida de faire un grand puzzle avec des pièces colorées représentant un magnifique château.

Émile était tout excité et commença à assembler les pièces. Mais chaque fois qu’il essayait de faire tenir une pièce, il se trompait ou la pièce ne s’emboîtait pas comme il voulait. Il se sentit frustré, son visage devint tout rouge, et il sentit une grosse boule dans son ventre.

« Ce n’est pas juste ! » cria Émile. « Je n’y arrive jamais à finir ce puzzle !« 

À ce moment-là, une voix douce et gentille lui parla. « Bonjour, Émile, » dit la voix. Il se retourna et vit une petite fée nommée Félicie, qui portait une robe faite de pétales de fleurs et avait des ailes brillantes comme des lucioles.

« Je suis Félicie, la fée des Petits Défis, » dit-elle avec un sourire. « Je vois que tu es frustré parce que ton puzzle ne se termine pas comme tu le voudrais. C’est tout à fait normal de se sentir comme ça quand on n’arrive pas à faire quelque chose. »

« Mais je voulais que mon puzzle soit parfait, et je n’arrive pas à trouver les bonnes pièces, » répondit Émile, les larmes aux yeux.

Félicie hocha la tête doucement. « La frustration, c’est comme une petite tempête dans ton cœur, n’est-ce pas ? Mais sais-tu quoi ? Chaque tempête finit toujours par s’apaiser, et quand elle s’arrête, on trouve une nouvelle force en nous.« 

Elle tendit sa main vers Émile et lui dit : « Viens, je vais te montrer la Montagne des Petits Défis.« 

En un clin d’œil, Émile et Félicie se retrouvèrent au pied d’une petite montagne pleine de défis amusants. Il y avait des enfants qui essayaient de monter des puzzles, d’empiler des cubes ou de faire des dessins. Certains réussissaient du premier coup, mais beaucoup d’autres faisaient des erreurs et devaient recommencer.

« Regarde ces enfants, » dit Félicie. « Ils ressentent aussi la frustration quand ils n’arrivent pas à réussir, mais ils ne s’arrêtent pas pour autant. Ils prennent une grande respiration, essaient encore, et deviennent plus forts à chaque essai.« 

Émile observa les enfants qui souriaient même quand ils ne réussissaient pas, et il vit leurs amis les encourager à chaque tentative. Il se sentit soudain un peu plus courageux.

Félicie posa une main douce sur l’épaule d’Émile. « La clé, c’est de se donner le droit de ne pas réussir tout de suite, de respirer profondément, et de se dire que c’est normal d’avoir besoin de plusieurs essais. »

Émile sourit et retourna à son puzzle. Il prit une grande respiration, ajusta les pièces avec patience, et cette fois, il ne se fâcha pas quand une pièce ne s’emboîtait pas tout de suite. Il prit son temps, essaya différentes pièces, et continua à assembler.

Finalement, après plusieurs tentatives, le puzzle commença à prendre forme. Émile posa la dernière pièce et son château était enfin terminé. Il éclata de rire, les yeux remplis de fierté. « J’ai réussi ! » s’écria-t-il. « J’ai réussi parce que je n’ai pas abandonné !« 

Félicie applaudit doucement avec ses petites mains brillantes. « Bravo, Émile ! Tu as appris à faire face à ta frustration. Maintenant tu sais que chaque fois que tu te sens frustré, c’est simplement un signe que tu es sur le point de devenir encore plus fort.« 

Et depuis ce jour, chaque fois qu’Émile ressentait la petite tempête de la frustration, il pensait à Félicie et à la Montagne des Petits Défis. Il savait qu’avec un peu de patience et beaucoup de courage, il pouvait surmonter n’importe quel obstacle, même les puzzles les plus difficiles.