Il était une fois un petit lionceau nommé Léon. Léon était très gentil, il aimait jouer avec ses amis et courir dans la savane. Mais parfois, Léon se sentait tout bizarre à l’intérieur. Comme s’il avait un volcan dans son ventre prêt à exploser !

Un jour, alors qu’il jouait avec son ami Zaza le zèbre, Zaza prit son ballon préféré sans demander. Léon sentit le volcan dans son ventre grandir, grandir… et boum ! Il s’est mis à crier : « C’est MON ballon ! Donne-le-moi tout de suite !« 

Zaza le zèbre, surpris, a donné le ballon à Léon et est parti en courant, triste. Léon se sentit alors tout petit à l’intérieur. Il n’avait pas voulu faire pleurer son ami.

Sa maman, qui avait tout vu, s’approcha doucement de lui. « Léon, je vois que tu étais très en colère. C’est comme un gros orage qui gronde dans ton ventre, n’est-ce pas ?« 

Léon hocha la tête. « Oui, maman. Quand je suis en colère, je ne sais plus quoi faire.« 

Sa maman sourit et dit : « Tu sais, Léon, quand tu sens l’orage arriver, tu peux faire un petit truc magique pour l’apaiser. Respire doucement comme ça : inspire par le nez… et souffle par la bouche.« 

Léon essaya. Il inspira bien fort par le nez… puis il souffla doucement par la bouche, comme s’il soufflait sur une bougie d’anniversaire. Petit à petit, il sentit l’orage dans son ventre devenir tout petit.

« Waouh ! Ça marche, maman ! Je me sens beaucoup mieux ! » dit Léon, surpris.

« Et maintenant, » ajouta sa maman, « tu peux aller voir Zaza et lui dire ce que tu ressens avec des mots doux.« 

Léon courut vers Zaza et dit : « Je suis désolé d’avoir crié, Zaza. J’étais en colère parce que je voulais jouer avec mon ballon, mais je n’aurais pas dû crier comme ça.« 

Zaza sourit et répondit : « C’est d’accord, Léon. On peut jouer ensemble, si tu veux !« 

Léon apprit ce jour-là que la colère, c’est comme un nuage gris : si on respire bien fort et qu’on utilise des mots doux, elle finit toujours par s’en aller, et le soleil peut revenir.